Histoire Queven
Jusqu’au Moyen âge, l’histoire de Quéven est celle d’un bourg rural, centré sur le lieu-dit Bihoué, abritant un monastère. À partir du XIVe siècle, le nom de Quéven, du breton Kewenn, apparaît dans les archives. Quéven deviendra ensuite le nom de la paroisse, puis de la commune, à la Révolution française. Sur le hameau d’origine s’étend désormais la base aéronavale de Lann-Bihoué, dont le bagad est connu mondialement.
À partir du XVIIe siècle, Quéven bénéficie des échanges commerciaux se développant dans l’estuaire du Scorff, notamment sous l’influence de la Compagnie des Indes, basée à Port-Louis. Des demeures bourgeoises sont construites, des activités industrielles émergent. L’accès fluvial permet également le stockage des poudres et munitions de la Marine dans la poudrière du Mentec, autorisée en 1878. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupèrent les lieux et érigèrent un pont pour sécuriser le transport de munitions sur le Scorff. Surnommé le Pont brûlé, depuis sa destruction dans les flammes en 1944, ses vestiges restent visibles dans le lit du fleuve. Les tunnels de la poudrière du Mentec abriteront les explosifs et munitions de l’armée française jusqu’au début des années 2000.
L’histoire de Quéven est particulièrement marquée par la Seconde Guerre mondiale. Investissant les terrains de Lann-Bihoué, les Allemands vont développer l’aérodrome alors nommé Kerlin-Bastard. En 1944, l’avancée des alliés est compromise par la destruction de leurs véhicules aux portes de Quéven. Les Quévenois resteront prisonniers de la « Poche de Lorient », zone de résistance des forces allemandes, d’août 1944 à mai 1945. Les bombardements et combats durant cette période détruiront 85 % de la commune, dont beaucoup de monuments historiques. Certains seront reconstruits, comme la Chapelle de la Sainte Trinité. Sinistrée, la commune a été « adoptée » par la ville de Toulouse à la sortie de la guerre. Une place du centre-ville de Quéven porte d’ailleurs le nom de la ville rose.
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