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L’histoire de L’Union

Commune de quelque 11700 habitants rattachée à Toulouse métropole, L’Union n’a pas à pâlir devant la ville rose.

C’est par son petit pont dit “de velours” que s’engage l’armée anglaise du duc de Wellington face au maréchal Soult dans la bataille de Toulouse, en 1814. Le vainqueur de Waterloo aurait passé la nuit précédente au château de La Cournaudric, l’un des trois châteaux que compte la commune. Ajoutez à cela deux clochers, trois cours d’eau et d’innombrables lieux-dits et tous les ingrédients sont réunis pour les péripéties à venir.

Au Moyen-Age, ce sont des seigneurs toulousains qui se partagent les terres, alors séparées en deux communes distinctes. L’un d’eux, Jean de Bernis, y fait construire le château de La Cournaudric en 1522. De l’autre côté de la route, la N88 actuelle, se trouve Belbèze.

A la Révolution, les deux rivales se retrouvent fusionnées sous le nom de Saint-Jean-de-Kyrie-Eleison, en référence à l’unique église fréquentée par les deux communautés. En 1791 la voilà rebaptisée “L’Union”, pour refléter ses valeurs républicaines.

Au siècle suivant, la ville se développe. La famille Lestrade érige un troisième château à L’Union. Achevé en 1840, il est affublé, à tort ou à raison, du nom de Malpagat (occitan pour “mal payé”), allusion directe aux bas salaires versés pour sa construction.

En 1865, c’est une deuxième église qui voit le jour, rendant caduque l’église de Saint-Jean pour une bonne partie des paroissiens. L’Union perd alors les terres de ladite “vieille église” au profit de la commune de Saint-Jean.

Au XXème siècle, L’Union fait front. Elle paie la première guerre mondiale de ses jeunes vies, tandis que sa petite gare désaffectée de Loubers sert de quartier général à une cellule de Résistants durant la seconde guerre mondiale.

En 2017, feu professeur Gilbert Floutard lègue à la ville les fruits de quarante années de travaux de recherche sur son histoire. Ainsi nous est-il permis de découvrir encore aujourd’hui bon nombre des secrets que la petite ville de Haute-Garonne recèle.